dimanche 4 décembre 2011

Martin Parr: Autodérision

"Depuis plusieurs années, lors de ses déplacements, Martin Parr a pris l'habitude de se faire photographier par des photographes de studios locaux, par des photographes de rue, ou dans des photomatons.
Il en résulte toute une gamme de portraits dont l'esthétisme va de l'âge d'or des studios de l'époque victorienne, aux manipulations de la photographie numérique, en passant par la photographie de studio outrageusement retouchée."

Il a d'ailleurs compilé toutes ces photos pour en faire un livre, publié en 2000. Cet album prête vraiment à sourire, les photos étant retouchées de façon étrange et/ou excessive, de plus le décor est souvent vieillot et/ ou surchargé. Martin Parr n'a pas peur du ridicule, et c'est ce qui fait toute l'originalité du livre.







source texte entre guillemets: http://www.jeudepaume.org/: site du musée du Jeu de Paume

Martin Parr: Illustrations

CONSOMMATION DE MASSE:
GERMANY. Oberhausen. 'Centro', Europe's largest shopping centre. A customer self-scanning for easier shopping in Charlie's farm (1996)

England-bristol,cribbs causeway (2002)


habitudes alimentaires:
A ladie eats an ice cream, Floride/ série Common Sense (1998)

GB. England. New Brighton. Queuing for hot dogs (1985)
Hollywood- gala (2000)

GB. England. Weston Super Mare. Cakes made to look like pigs (1998)


TOURISME
Le sphinx, Egype (1992)
Luxury Seoul Art Fair (2007)
Tour de Pise, Italie

LUXE:




 KITCH/ OBJETS DE COLLECTION
Barack Obama Ephemera (2009)

DéFAUTS/ FAIBLESSES mis en valeur:




Autres:



United Arab Emirates, Dubai (2007)

Martin Parr: son job

Martin Parr est un journaliste qui s'inscrit dans la photographie documentaire. Il porte un regard critique sur la société, notamment sur la consommation de masse, le luxe, le tourisme, les relations humaines, et l'alimentation.

Il aime l'abondance, le banal, l'ennui, le kitch.
Bored Couple, Kotka, Finland (1991)
Ses photographies sont caractérisées par des touches d'humour, du décalage, de l'ironie, et de la dérision.
Il repère les contradictions, les faiblesses, les ridicules, la bassesse des situations qu'il photographie.


Il a une approche satirique, orientée sur des détails du comportement, utilisant le flash et le "déclenchement inopportun" (les yeux mi clos, la bouche ouverte, les gestes suspendus un peu idiots) comme mode de décortication de la société anglaise.


Il a pour volonté de montrer des scènes de vie drôles, pathétiques, qui font sourire.


En fait Martin Parr capte généralement l'instant qui fait sourire, mais que l'on ose pas montrer du doigt parce qu'on s'y reconnaît.

Disneyland- Tokyo (1998)

Martin Parr compose plus ou moins ses images mais selon lui il n'a pas besoin de mise en scène car "le monde est suffisamment fou pour [lui] permettre d'obtenir ce qu'[il] veut".

Comme beaucoup d'artistes/ photographes, même si ses clichés intéressent et plaisent, Martin Parr a aussi été critiqué. Le reproche principal qu'on lui a fait est que l'on pouvait ressentir un sentiment de supériorité à l'égard de ceux qu'il photographie. Mais Martin Parr n'est en fait pas dans cette optique et affirme "moi et ceux que je photographie, nous faisons pari du même monde".

sources:
+ http://www.mycontemporary.com/ : site/communauté sur l'Art Contemporain
+ http://photonumerique.codedrops.net: cours sur la photographie numérique
+ http://unephotoparjour.blog4ever.com/: blog proposant une photo par jour
+ http://www.artevod.com/: site de la chaîne Arte

+ vidéo-reportage sur Martin Parr
+ sources diverses pour les images

dimanche 27 novembre 2011

Martin Parr: Biographie

Martin Parr est né en 1952 à Epsom, en Grande Bretagne. Enfant, son intérêt pour la photographie était encouragé par son grand-père, étant lui-même un photographe amateur passionné, et membre de la Royal Photographic Society.
Entre 1970 et 1973, Martin Parr étudie la photographie à la Manchester Polytechnic. Pendant ses études dans cette école très axée sur la technique, il découvre son intérêt pour les cartes postales et les chromos. Son premier reportage, dans un hôpital psychiatrique, soulève quelques réticences chez ses enseignants, mais Parr poursuivra néanmoins son travail de prélèvement photographique sur le mode de la chronique sociale.
En 1974, Parr s'installe à Hebden Bridge, au Nord de Manchester, avec un groupe d'amis photographes. Ensemble, ils ouvrent l'année suivante un lieu d'exposition, l'Albert Street Workshop. Parr commence à vivre de son travail et réalise plusieurs enquêtes photographiques sur les habitants de la ville.
Dans les années 80 il abandonne la photographie en noir et blanc pour passer à la couleur.
Depuis cette époque, Martin Parr a travaillé sur de nombreux projets de photographie. Il a développé une réputation internationale pour son imagination innovante, son approche originale du reportage documentaire et son impact sur la culture phtographique au Royaume-Uni et à l’étranger.
En 1994 il devient membre de l’association photographique Magnum.
Ces dernières années, il a développé un intérêt pour la réalisation de films et a commencé à utiliser sa photographie à travers différentes supports comme la mode et la publicité.
En 2002 une grande rétrospective du travail de Martin Parr a été initié par le Babican Art Gallery et le National Media Museum. Cette présentation a fait le tour de l’Europe pendant 5 ans.
Martin Parr a été professeur de photographie en 2004 à l’Université de Wales Newport Campus.
Martin Parr a été invité en tant que directeur artistique pour les Rencontres d’Arles la même année.
En 2006 il a gagné le prix Erich Salomon.
En 2008 Martin Parr a présidé le New York Photo Festival, organisé pour la nouvelle exposition de Typologie.
Parrworld a ouvert à Haus de Kunst à Munich en 2008. L’exposition montrait la propre collection de Martin Parr d’objets, cartes postales, sa collection personnelle de photographies d’artistes anglais et internationaux, des livres de photo et ses propres photos. L’exposition a fait le tour de l’Europe pendant 2 ans.
A PhotoEspana, en 2008, Martin Parr gagne le prix Baume et Mercier en reconnaissance de sa carrière professionnelle et de ses contributions à la photographie contemporaine.
Martin Parr a présidé la Brighton Photo Biennal qui a eu lieu en octobre 2010.

Sources: site officiel de Martin Parr - extrait d'un article (traduit de l'anglais)
+ site du musée du Jeu de paume - extraits du PDF "Planet Parr"

samedi 5 novembre 2011

Martin Parr: présentation de l'artiste

Lui, c'est Martin Parr. C'est un photographe britannique, qui fait surtout de la photographie documentaire.

Pour commencer, après avoir fait quelques recherches, je suis tombée sur une vidéo concernant une des dernières expositions de Martin Parr au musée du Jeu de Paume et donnant quelques détails sur l'artiste. Ainsi, j'ai pu dresser une liste d'informations intéressantes pour introduire l'artiste.

- chaque image qu'il crée raconte une histoire
- il travaille beaucoup au flash, la lumière ne semble pas l'intéresser
- il mélange l'esthétique au récit
- ce n'est pas la forme de la photographie qui l'intéresse
- il appartient au monde de l'art et de la presse
- il est fasciné par le banal
- en 2008 il a travaillé pour le journal britannique The Guardian et pris en photo la population dans 10 villes du Royaume-Uni
- il collectionne les objets éphémères, il a un goût kitsh
- il collectionne les livres de photos

jeudi 20 octobre 2011

Le Chien Andalou


Découverte d’un mini film en noir et blanc, muet, qui commence comme n’importe quel film, avec les personnages, le contexte… Un homme allume une cigarette, se dirige sur le balcon. Plusieurs plans s’enchaînent successivement, et tout à coup on bascule dans le sanglant : l’homme coupe l’œil de sa femme. Forcément, ma première réaction fut l’écœurement, ne m’attendant  pas à une scène de ce genre (étant donné le début). Cependant la suite est moins violente, elle vire plus dans le surréalisme.
Des scènes étranges et parfois incompréhensibles se succèdent. En bon spectateur, j’essaie de trouver un sens à l’histoire, à la suite logique des évènements. Mais c’est justement ça qui fait l’originalité et le style de ce court métrage : tout d’abord la suite est complètement imprévisible, ensuite on a l’impression que l’histoire est un bric à brac de faits farfelus et irréels.

Il y a tout de même une sorte de fil conducteur avec l’homme, qui, après s’être fait renversé par une voiture, meurt. La femme rassemble ses affaires sur le lit du défunt. Sauf qu’il réapparait quelques temps plus tard, sur ce même lit. On découvre que des fourmis sortent de sa main. On voudrait presque nous faire passer ça pour un fait réel alors qu’il est flagrant qu’il s’agit d’un trucage.
Dans ce film j’ai remarqué aussi une volonté de jouer avec les transitions de certaines scènes, ou en tout cas de créer un parallèle entre plusieurs images. Comme par exemple le parallèle entre une aisselle et un oursin.

Parfois, c’est comme si le personnage vivait deux scènes en même temps, lorsqu’il y a un parallèle entre des livres que tient dans sa main un personnage, qui soudainement se changent en arme.

On va que le metteur en scène s’amuse avec les images et avec les sens, compréhensibles ou non.

mercredi 12 octobre 2011

Anish Kapoor

Anish Kapoor au musée des Beaux Arts de Nantes




Anish Kapoor au Grand Palais

"Yellow"

vendredi 30 septembre 2011

THE BALLAD OF SEXUAL DEPENDENCY

Diaporama de Nan Goldin au Lieu Unique.
Visite guidée le 27 septembre 2011


The Ballad of Sexual Dependency est l’œuvre la plus célèbre de Nan Goldin. C’est un diaporama de 800 photos, prises au cours de sa vie new-yorkaise. C’est une  œuvre à la fois « documentaire et autobiographique », car elle y montre/ décrypte/ dénonce des sujets variées, en rapport avec la vie qui l’entoure mais aussi de ce fait sa propre vie qui est mêlée à son travail; ainsi Nan Goldin apparaît elle-même sur plusieurs clichés.

Les photos ne sont pas classées par ordre chronologique mais par catégories. On peut réussir à créer des groupes d’images; et la présence de musique, qui accompagne les photos, change régulièrement, et nous indique aussi des groupes, des thématiques qui se dégagent de ces photos.
***

Une grande salle sombre, éclairée faiblement par quelques lumières artificielles au plafond, une odeur rance, des bancs, une grande toile blanche, neuf projecteurs. Voilà comment se présente au premier abord la projection du diaporama de Nan Goldin au Lieu Unique.

Suzanne crying, Nan Goldin
Cela commence par une série de photos de couples, hommes et femmes (sur un fond de musique). Souvent ils prennent la pose, parfois ils sont pris dans le contexte de leur vie quotidienne, vacant à leurs occupations. Puis arrive une série de photos consacrée aux femmes. Elles sont souriantes, ou plus mélancoliques, parfois on peut déceler de la solitude, voire de l’ennui. Sur plusieurs clichés, elles sont face à leur reflet dans un miroir. Pendant ce temps, la musique colle avec la thématique, on écoute « I’ll be your Mirror ».

Après les femmes vient une série de photos sur la communauté des drag-queens. D’après le polycopié du Lieu Unique, on peut apprendre que Nan Goldin a beaucoup fréquenté cette communauté, alors complètement rejetée à cette époque. 

On passe ensuite à un autre thème, centré sur les blessures, physiques mais aussi morale. On nous montre des bleus, des cicatrices ; cette partie du diaporama est un peu spéciale, elle rebute un peu par moment. Elle évoque aussi la violence, et on perçoit encore des personnages mélancoliques, animés de tristesse.

La partie suivante du diaporama montre des personnes nues ou à demi nues, souvent photographiées sur un lit. Les photographies sont ponctuées de clichés de chambres et de lits, seuls, sans présence humaine.
Cookie & Vittorio's wedding, Nan Goldin

Une petite partie avec du strass, des paillettes (notamment sur les tenues des femmes) succède à celle-ci. Ensuite arrive une série sur le thème du mariage. Goldin nous présente enfin des scènes d’union, de joie, des scènes de bonheur. Assez logiquement on enchaîne sur des femmes enceintes. Et enfin sur des photos d’enfants, tous pris en costumes. On peut assez facilement remarquer que l’idée de se travestir intéresse, plaît, amuse Nan Goldin, car on avait déjà cette idée avec les drag Queens.
Le prochain thème est entièrement consacré aux hommes. La chanson « It’s a man’s man’s world » résonne dès le début de la série. Certains sont habillés en cowboys et prennent la pose devant l’objectif.
Ensuite c’est une série sur la violence, le sang. Puis on enchaine avec une série de tatouages, la plupart sont inesthétiques et mal réalisés.
Après cette phase un peu particulière, on retourne à des images de fêtes, de sourires, avec une série sur les anniversaires.
Arrive ensuite une série avec des personnes prises en photo aux toilettes, un choix un peu bizarre.

Puis on voit toute une série de clichés sur la drogue, où l’on peut voir de multiples seringues, des personnes en train de se faire des injections ou en train de sniffer de la poudre blanche aux effets dévastateurs. Cette partie nous indique encore une fois, après la violence, une des réalités un peu trash de la vie new-yorkaise.
Ensuite, c’est reparti pour des scènes de groupes, et des scènes de fêtes, avec alcool et compagnie. Les photos suivantes nous montre des couples, Nan Goldin s’amuse ici avec la profondeur de champ, avec par exemple la femme nette, au premier plan, et l’homme flouté à l’arrière plan, et vice-versa. Les scènes suivantes sont des scènes de baisers, puis des scènes de sexe, plusieurs photos sont assez osées. On se sent un peu mal à l’aise d’entrer ainsi dans l’intimité des personnes sur les photos.

Enfin les dernières séries évoquent la mort (avec notamment des photos de cimetières) pour conclure/achever le diaporama.