vendredi 30 septembre 2011

THE BALLAD OF SEXUAL DEPENDENCY

Diaporama de Nan Goldin au Lieu Unique.
Visite guidée le 27 septembre 2011


The Ballad of Sexual Dependency est l’œuvre la plus célèbre de Nan Goldin. C’est un diaporama de 800 photos, prises au cours de sa vie new-yorkaise. C’est une  œuvre à la fois « documentaire et autobiographique », car elle y montre/ décrypte/ dénonce des sujets variées, en rapport avec la vie qui l’entoure mais aussi de ce fait sa propre vie qui est mêlée à son travail; ainsi Nan Goldin apparaît elle-même sur plusieurs clichés.

Les photos ne sont pas classées par ordre chronologique mais par catégories. On peut réussir à créer des groupes d’images; et la présence de musique, qui accompagne les photos, change régulièrement, et nous indique aussi des groupes, des thématiques qui se dégagent de ces photos.
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Une grande salle sombre, éclairée faiblement par quelques lumières artificielles au plafond, une odeur rance, des bancs, une grande toile blanche, neuf projecteurs. Voilà comment se présente au premier abord la projection du diaporama de Nan Goldin au Lieu Unique.

Suzanne crying, Nan Goldin
Cela commence par une série de photos de couples, hommes et femmes (sur un fond de musique). Souvent ils prennent la pose, parfois ils sont pris dans le contexte de leur vie quotidienne, vacant à leurs occupations. Puis arrive une série de photos consacrée aux femmes. Elles sont souriantes, ou plus mélancoliques, parfois on peut déceler de la solitude, voire de l’ennui. Sur plusieurs clichés, elles sont face à leur reflet dans un miroir. Pendant ce temps, la musique colle avec la thématique, on écoute « I’ll be your Mirror ».

Après les femmes vient une série de photos sur la communauté des drag-queens. D’après le polycopié du Lieu Unique, on peut apprendre que Nan Goldin a beaucoup fréquenté cette communauté, alors complètement rejetée à cette époque. 

On passe ensuite à un autre thème, centré sur les blessures, physiques mais aussi morale. On nous montre des bleus, des cicatrices ; cette partie du diaporama est un peu spéciale, elle rebute un peu par moment. Elle évoque aussi la violence, et on perçoit encore des personnages mélancoliques, animés de tristesse.

La partie suivante du diaporama montre des personnes nues ou à demi nues, souvent photographiées sur un lit. Les photographies sont ponctuées de clichés de chambres et de lits, seuls, sans présence humaine.
Cookie & Vittorio's wedding, Nan Goldin

Une petite partie avec du strass, des paillettes (notamment sur les tenues des femmes) succède à celle-ci. Ensuite arrive une série sur le thème du mariage. Goldin nous présente enfin des scènes d’union, de joie, des scènes de bonheur. Assez logiquement on enchaîne sur des femmes enceintes. Et enfin sur des photos d’enfants, tous pris en costumes. On peut assez facilement remarquer que l’idée de se travestir intéresse, plaît, amuse Nan Goldin, car on avait déjà cette idée avec les drag Queens.
Le prochain thème est entièrement consacré aux hommes. La chanson « It’s a man’s man’s world » résonne dès le début de la série. Certains sont habillés en cowboys et prennent la pose devant l’objectif.
Ensuite c’est une série sur la violence, le sang. Puis on enchaine avec une série de tatouages, la plupart sont inesthétiques et mal réalisés.
Après cette phase un peu particulière, on retourne à des images de fêtes, de sourires, avec une série sur les anniversaires.
Arrive ensuite une série avec des personnes prises en photo aux toilettes, un choix un peu bizarre.

Puis on voit toute une série de clichés sur la drogue, où l’on peut voir de multiples seringues, des personnes en train de se faire des injections ou en train de sniffer de la poudre blanche aux effets dévastateurs. Cette partie nous indique encore une fois, après la violence, une des réalités un peu trash de la vie new-yorkaise.
Ensuite, c’est reparti pour des scènes de groupes, et des scènes de fêtes, avec alcool et compagnie. Les photos suivantes nous montre des couples, Nan Goldin s’amuse ici avec la profondeur de champ, avec par exemple la femme nette, au premier plan, et l’homme flouté à l’arrière plan, et vice-versa. Les scènes suivantes sont des scènes de baisers, puis des scènes de sexe, plusieurs photos sont assez osées. On se sent un peu mal à l’aise d’entrer ainsi dans l’intimité des personnes sur les photos.

Enfin les dernières séries évoquent la mort (avec notamment des photos de cimetières) pour conclure/achever le diaporama.